Le dernier baromètre de conjoncture des très petites entreprises, réalisé au début de l’été par l’institut Ifop (1), nous livre des informations précieuses quant aux tendances qui devraient marquer l’année 2025 ! Intentions d’embauche, semaine de 4 jours ou encore télétravail : on décrypte pour vous les principales informations de cette enquête, menée auprès d’un millier de dirigeant·es.
Des intentions d’embauche variables selon les secteurs et les
tailles des TPE
10 % des chef·fes de très petites entreprises déclarent avoir
été concerné·es par un projet d’embauche au cours du 1 er
semestre 2024: un chiffre en baisse de 3 points par rapport à
l’année précédente, mais qui reste stable par rapport aux résultats du
printemps 2024. Ce résultat révèle toutefois d’
importantes disparités selon les secteurs, dont certains révèlent des
besoins d’embauche plus conséquents que d’autres :
- l’hôtellerie-restauration (21 % des TPE du secteur étant en quête de
main-d’oeuvre) ;
- le BTP (12 %) ;
- les services aux particuliers (11 %).
On observe de plus une importante corrélation entre cet indicateur et la taille des entreprises
interrogées. Ainsi, si seulement 8 % des TPE comptant moins de 10 salarié·es ont eu un
projet d’embauche entre janvier et juillet 2024, cette proportion s’élève à
41 % parmi les TPE de 10 à 19 salarié·es.
Le télétravail, en vigueur dans un quart des TPE
interrogées
Un peu plus d’un quart des TPE françaises (26 %) autorisent le
télétravailde leurs salarié·es :
-
18 % des très petites entreprises le permettent un à deux jours maximum
par semaine ;
-
8 % d’entre elles l’admettent jusqu’à trois jours ou plus.
Le télétravail reste donc une tendance plutôt minoritaire au sein des
TPE, qui sont 74 % à ne pas l’accepter. Ce choix est toutefois souvent
contraint : 69 % des TPE ont une activité qui ne le permet pas, et seules 5
% disent l’interdire par choix.
Là encore, ces chiffres moyens cachent des écarts importants d’un secteur à
l’autre : sans surprise, c’est dans l’hôtellerie que le télétravail est le
moins pratiqué (seulement 4 % des TPE du secteur), alors que 58 % des TPE du
secteur des services aux entreprises y ont recours.
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La semaine de quatre jours, encore loin d’être la norme
A l’instar du télétravail, une grande majorité des dirigeant·es de TPE
affichent
une certaine réticence à mettre en place la semaine de quatre jours. Plus précisément, 72 % de celles et ceux ayant répondu à l’enquête
déclarent ne pas y être favorables.
Parmi les principales appréhensions évoquées, on retrouve notamment :
-
une moins bonne coordination « externe » dès lors que la clientèle de
l’entreprise n’adopte pas le même rythme (un argument cité par 41 % des
interrogé·es) ;
-
la difficulté à couvrir les heures de service (37 %) ;
-
la baisse de la production (31 %) ;
-
la hausse du stress des salarié·es devant réaliser le même travail en
moins de temps (15 %) ;
-
une moins bonne coordination « interne » quand les salarié·es n’ont pas
tous le même jour non travaillé (14 %).
À l’inverse, 28 % des dirigeant·es de TPE adhèrent déjà, ou pourraient adhérer, à la
semaine de 4 jours, dont ils estiment :
-
à 60 % qu’elle est
favorable à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie
personnelle ;
-
à 46 % qu’elle améliore le bien-être au travail et
réduit le stress.
Les chef·fes d’entreprise sont aussi 32 % à penser qu’il s’agit d’un
levier d’attraction de nouveaux talents, comme de rétention des
salarié·es déjà en poste. 25 % évoquent, de plus, son impact environnemental positif, du fait de la
réduction du nombre de déplacements domicile-travail que la semaine de 4
jours entraîne.
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(1) Ifop, Le
baromètre de conjoncture des TPE – Vague 76 : enquête menée auprès d’un échantillon de 1 005 dirigeants de
TPE de 0 à 19 salariés.