Anciennement appelée prime Macron ou prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (Pepa), la prime de partage de la valeur (PPV) a évolué à plusieurs reprise depuis son entrée en application. Elle est encore en vigueur, jusqu’en 2026 au moins, avec des nouveautés visant à favoriser la souplesse de sa mise en pratique, mais aussi sa généralisation via une mise en oeuvre obligatoire en 2025 pour certaines entreprises.
Mise à jour Janvier 2025
Prime de partage de la valeur : pour qui, comment et pour quel
montant ?
Instaurée en 2022 parmi les mesures d’urgence pour la protection du pouvoir
d’achat, la prime de partage de la valeur est un dispositif qui concerne
les entreprisesde droit privé, ainsi que certains
établissements publics. Elle leur permet d’octroyer à leurs salarié·es une
gratification, quel que soit leur statut, en
en déterminant librement son montant
. Le cas échéant, il est possible de décider :
-
de verser la PPV soit à tous les salarié·es, soit
seulement à celles et ceux dont la rémunération est
inférieure à 3 fois le SMIC en vigueur ;
- d’octroyer
un montant identique de prime à tous les collaborateurs
et collaboratrices éligibles,
ou d’en moduler le montant
selon certains critères précis et objectifs (niveau de rémunération de chacun·e, niveau de
classification, ancienneté dans l’entreprise, durée de présence
effective pendant l’année écoulée, ou encore durée du travail) ;
-
d’en fractionner le versement en plusieurs paiements
sur l’année civile (dans la limite de 4 maximum, soit 1 par trimestre).
Et concernant les intérimaires ?
Les intérimaires délégué·es dans une entreprise utilisatrice doivent
aussi bénéficier de la prime de partage de la valeur dès lors qu’elle
est octroyée à ses salarié·es permanent·es (aux mêmes conditions). La
prime, versée à l’intérimaire par l’intermédiaire de son agence
d’intérim, offre les mêmes possibilités d’exonération de charges.
Depuis 2024, une entreprise peut décider de verser une seconde PPV dans l’année
, si elle le souhaite (le cumul des deux primes ne devant pas dépasser le
plafond fixé fiscalement pour bénéficier de l’exonération, cf. section
suivante). Un gage de flexibilité qui permet de s’adapter à la conjoncture
et aux résultats effectifs de l’activité.
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Partage de la valeur 2025 : des dispositifs désormais obligatoires
pour certaines entreprises de moins de 50 salarié·es
Jusqu’ici, la prime de partage de la valeur était un dispositif totalement
facultatif, toutes catégories d’entreprises confondues. Quant à la
participation obligatoire, elle ne concernait que les entreprises de 50
salarié·es ou plus. Une configuration qui change complètement depuis le 1
er janvier 2025 pour de nouveaux profils d’entreprises soumis à
la mise en œuvre obligatoire des dispositifs de partage de la valeur. Sont
concernées les entreprises :
- employant de 11 à 49 salarié·es ;
- ayant un statut de société (hors entreprises individuelles) ;
- réalisant un bénéfice net fiscal d’au moins 1 % de leur chiffre
d’affaires pendant 3 exercices consécutifs.
Dès lors qu’elles satisfont ces 3 critères, elles doivent donc
impérativement mettre en place soit le versement d’une prime de partage de
la valeur (PPV), soit un autre dispositif de partage de la valeur : mise en
place d’un accord de participation ou d’intéressement, ou abondement de plan
d’épargne salariale. Et ce dès l’exercice 2025 si leurs 3 exercices
précédents ont dégagé un bénéfice net fiscal d’au moins 1 % de leur chiffre
d’affaires.
Comment fonctionnent les exonérations de la prime de partage de la
valeur en 2025 ?
Sont éligibles à une exonération de cotisations sociales les primes
annuelles cumuléesplafonnées à 3 000 euros
par an et par salarié·e (plafond qui peut êtredoublé
à condition de mettre en place un contrat d’intéressement ou de
participation), à certaines conditions. Sont concernées les primes :
-
versées aux salarié·es dont la rémunération des 12 mois précédents
est inférieure à 3 SMIC annuels, et qui sont employé·es dans des
entreprises de moins de 50 salarié·es : le cas échéant, l’exonération s’étend aux cotisations de Sécurité
sociale, à la CSG-CRDS, à la taxe sur les salaires, au forfait social et
à l’impôt sur le revenu ;
-
versées aux salarié·es, quel que soit leur niveau de revenu, s’ils
et elles sont employé·es par une entreprise de 50 salarié·es ou plus
: la prime est exonérée uniquement de charges de Sécurité sociale, et de
forfait social si l’effectif de l’entreprise est inférieur à 250
salarié·es.
La prime de partage de la valeur 2025 : un levier d’engagement et de
fidélisation des talents
Cette prime présente plusieurs atouts :
- les exonérations sociales et fiscales donnent la possibilité d’
améliorer les revenus nets des salarié·es en
contrepartie de charges réduites pour l’entreprise ;
- librement fixé par chaque entreprise, le montant de PPV alloué
constitue un avantage concurrentiel et un argument
différenciant, même si cette prime se décide annuellement.
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Tensions sur le marché de l’emploi : quels leviers d’attraction et de
fidélisation actionner ?
La prime de partage de la valeur 2025 évolue donc significativement. Notez
qu’elle s’accompagne d’autres dispositifs à connaître dans le cadre de
la loi de partage de la valeur :
>
- La possibilité ouverte aux entreprises de moins de 50 salarié·es de
mettre en place un
dispositif volontaire de participation simplifié et moins favorable que
la formule légale ;
- La négociation obligatoire sur les bénéfices exceptionnels, dans les entreprises de 50 salarié·es ou plus ;
- Le plan de partage de la valorisation de l’entreprise (PPVE)
, nouveau dispositif facultatif ouvert aux entreprises dont la valeur
progresse sur trois ans.
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