La crise sanitaire a eu un impact considérable sur les métiers de l’hôtellerie-restauration. Car si la clientèle est à nouveau au rendez-vous depuis de nombreux mois, les candidat·es peinent à réintégrer les rangs de ce secteur d’activité… Une situation vécue de façon critique par les entreprises durant l’été dernier, et qui risque de se reproduire pendant la saison d’hiver 2022-2023 qui approche à grands pas. La solution ? Mieux répondre aux attentes des recrues tout en redynamisant l’offre d’emploi.
Des attentes fortes de la part des candidat·es aux métiers de
l’hôtellerie-restauration
Aujourd’hui, près de 150 000 postes seraient à pourvoir dans le service en
restauration, 100 000 en cuisine et 75 000 dans le service polyvalent(1) …
Quant aux prévisions de recrutement pour les 12 prochains mois, elles
atteignent au total près de 500 000 embauches pour l’ensemble du secteur hôtellerie-restauration, les métiers les plus
recherchés étant, là encore, les serveurs et serveuses (193 000 intentions
d’embauche), le personnel de cuisine (163 000), et le personnel polyvalent
(130 000)(1).
Saisonnier, temporaire ou permanent, le capital humain est donc un des grands enjeux des entreprises, notamment
celles dont l’activité hivernale est déterminante pour leur chiffre
d’affaires annuel. Ces dernières se heurtent toutefois à des réticences
importantes, évoquées notamment à l’occasion d’un sondage conduit cette
année auprès de 2000 personnes actives ayant déjà travaillé dans ce secteur(2) :
-
Rémunération insuffisante (41 % des répondant·es hésitant à travailler
de nouveau dans ce secteur) ;
-
Manque de flexibilité (29,5 %) ;
-
Contraintes des horaires de travail (26,1 %) ;
-
Pauses méridiennes non rémunérées (17,1 %) ;
-
Difficultés de conciliation vie professionnelle/vie personnelle (13,3
%) ;
-
Pénibilité physique (11,7 %).
Le défi de la revalorisation salariale
Un des premiers motifs de découragement des candidat·es vis-à-vis des
métiers de l’hôtellerie-restauration est donc l’insuffisance du niveau de
rémunération proposé. Augmenter les salaires des différents postes vacants
reste évidemment l’un des premiers leviers du marché de l’emploi, déjà
mobilisé par certains employeurs depuis plusieurs mois.
Mais une nouvelle hausse, consécutive à la réévaluation du salaire minimum
entrée en vigueur en avril 2022, n’est pas toujours financièrement possible
pour les TPE-PME. D’autres solutions peuvent toutefois être envisagées,
comme, par exemple, offrir la possibilité de primes de week-ends ou de jours fériés, ou un treizième mois quand l’objectif est de fidéliser du
personnel permanent.
> À lire aussi :
Métiers pénuriques : comment attirer davantage les candidats ?
Dans le cas d’emplois saisonniers, le financement du logement et/ou du transport peut
également s’avérer déterminant. De nombreuses collectivités locales
proposent des aides, notamment aux locataires ou aux bailleurs, afin de
développer ou d’améliorer l’accès au logement des travailleurs et
travailleuses. Renseignez-vous auprès de votre région pour en savoir
plus, et le cas échéant, parlez-en à vos candidat·es.
Vers une organisation de travail plus flexible
Horaires décalés, travail systématique le week-end, très tôt le matin ou
tard le soir, longues pauses méridiennes non rémunérées… Les métiers de
l’hôtellerie-restauration sont souvent perçus comme exigeants, et peu
compatibles avec une vie personnelle épanouie. Aspiration pourtant de plus
en plus marquée chez les candidat·es en quête de mieux-être. Pour s’y
adapter, des aménagements du temps de travail peuvent être envisagés, de
façon éventuellement cumulée :
- Garantir un week-end de libre par mois, ou une soirée par semaine
notamment grâce à des horaires en rotation ;
- Proposer des plannings flexibles, ajustables entre les
membres de votre personnel ;
- Favoriser des journées avec un seul service ou prise de poste ;
- Ou encore proposer une semaine concentrée sur 4 jours…
> Pour aller plus loin :
Quelle organisation du temps de travail pour attirer et fidéliser ?
Rendre vos annonces plus attractives
Les offres d’emploi sont pléthoriques sur le marché de
l’hôtellerie-restauration !
Pour valoriser suffisamment les conditions de travail que vous offrez, les
spécificités de votre établissement, le climat de travail qui y règne ou
encore les valeurs que vous défendez, attention donc à soigner vos annonces
:
- au-delà de la description du poste et du profil attendu, soyez créatif
pour faire la différence et attiser la curiosité de vos lecteurs ;
- mettez en avant les atouts de votre marque employeur, pour vous
singulariser.
Cela peut notamment passer par le témoignage de salariés,
des vidéos représentatives d’une journée de travail type, ou d’activités de loisirs réunissant l’équipe sur les
réseaux sociaux, ou encore des campagnes ou des fiches métier engageantes pour les
nouvelles recrues.
> À lire aussi :
Recruter en TPE et PME (ép.1) : comment valoriser vos atouts pour
attirer les talents ?
Connaissez-vous notre pôle de compétences partagées ? Une initiative Adecco pour répondre aux besoins de recrutement
propres à votre secteur. Doté d’un large vivier de candidat·es compétent·es dans le secteur de
l’hôtellerie-restauration, Adecco vous offre la possibilité de répondre
à votre besoin de personnel en saison et toute l’année. Rendez-vous sur
votre portail entreprise Adecco.
(1)
Adecco Analytics,
Baromètre de l’emploi 09/2022.
(2) Coople 03/2022 (sondage conduit auprès d’environ 2000 candidats en Suisse,
ayant déjà travaillé dans le secteur hôtellerie-restauration).