74 % des dirigeants se déclarent optimistes quant à la santé de leur entreprise (1) ! Un résultat encourageant que confirment les tendances économiques enregistrées chaque mois dans le cadre de l’enquête Acemo spéciale Covid (Activité et conditions d’emploi de la main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19) de la DARES. Depuis le déconfinement, l’activité économique poursuit en effet sa reprise pour de nombreux secteurs, dont le BTP et le secteur des activités financières et de l’assurance auxquels cet article dédie deux focus.
Un climat de confiance malgré les épreuves
Bien que largement impactés par la crise de la Covid-19, les dirigeants
français sont aujourd’hui bien décidés à relever ce défi inédit : 74 % se déclarent optimistes quant à la santé de leur
entreprise (1), et 87 % pensent avoir la capacité de surmonter les difficultés rencontrées cette année. Parmi les ombres au tableau (prévisionnel) : l’éventualité d’un nouveau confinement généralisé évoqué
par 55 % des patrons interrogés, et la possible augmentation du chômage qui risquerait de
faire baisser le pouvoir d’achat des Français (cité par 30 %).
Ces projections plutôt enthousiastes restent toutefois à concrétiser ; fin
juillet, les entreprises estimant que leur niveau d’activité était revenu à la normale ou le sera d’ici moins de 3 mois ne représentent que 43 % de l’emploi salarié (2) ; et de
nombreuses autres sont dans une réelle incertitude quant à cet horizon (30
% de l’emploi salarié).
Dans la plupart des secteurs d’activités toutefois, les difficultés
financières sont en recul par rapport à la période de confinement
(entreprises représentant 26 % de l’emploi salarié [2]) ; de façon générale 76 % des chefs d’entreprise jugent que leur situation
financière est saine, contre 24 % estimant qu’elle est préoccupante (1).
Le secteur BTP : une reprise réussie !
Après le secteur de l’hôtellerie-restauration et celui de l’automobile,
c’est le secteur de la construction qui a le plus pâti des conséquences
économiques du confinement : ses entreprises ayant complètement arrêté
leur activité ou l’ayant vu diminuer de plus de 50 % représentaient
près de 90 % du secteur en mars 2020, et 70 % en avril. Une situation
qui s’est rapidement rétablie à partir du mois de mai. Au 31 juillet
2020,les entreprises dont l’activité reste fortement réduite ne
représentent plus que 5 % des salariés du secteur.
Parmi les principales problématiques encore rencontrées par les
dirigeants figurent lesdifficultés financières (21,6 %) ainsi que le manque de personnel (17,9 %). Mais de façon
générale, les entreprises du BTP font partie des plus optimistes : même
si certaines restent dans l’expectative (30 %), beaucoup sont persuadées que leur activité va retrouver son régime
de croisière en moins de 3 mois, si ce n’est déjà fait (49,5 %).
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Les leviers et les freins de la reprise selon les chefs
d’entreprise
Si les dirigeants ont confiance dans leur propre dynamisme, ils
appréhendent toutefois les effets de l’état de santé économique global
français (56 % [1]). Le plan de relance de l’État est donc essentiel à leurs yeux. Parmi les mesures les plus utiles selon eux figurent (1) :
- le soutien à la trésorerie des entreprises (66 %) ;
- la baisse des impôts de production (49 %) ;
- le dispositif d’activité partielle de longue durée (49
%) ;
- le plan jeunes (41 %). 56 % déclarent d’ailleurs avoir
l’intention d’embaucher un jeune collaborateur dans les mois qui viennent,
et profiter ainsi de l’aide de 4000 € à l’embauche ou de la prime exceptionnelle à
l’alternance.
>> Aller plus loin :
Reprise post-Covid : les nouvelles aides à l’embauche de jeunes
salariés
Les mesures obligatoires de protection sanitaire, qui se
sont durcies pour les entreprises depuis la rentrée, sont en revanche
perçues comme participant à ralentir la dynamique de reprise : port du
masque, règles de distanciation, et gestes d’hygiènes pèseraient sur la
productivité de certaines activités et augmenteraient les coûts. Il s’agit
de la principale difficulté rencontrée par les entreprises au 31 juillet
(36,8 % de l’effectif salarié), citée avant les difficultés financières.
Banque et assurance : le choc amorti
Les activités financières et d’assurance ont fait partie des secteurs
les plus épargnés par la crise, avec un pic de très forte diminution
d’activité en avril qui n’a concerné que des entreprises représentant
20 % de l’emploi salarié du secteur. 3 mois après, même si des
difficultés persistent (40 %), rares sont celles en très grande difficulté (moins de 5 %).
Ce sont davantage les questions sanitaires qui
inquiètent les dirigeants (43,1 %), ainsi que l’éventualité d’une moindre disponibilité de leurs salariés dans les mois à venir
(personnes vulnérables, nécessité de garde d’enfants, etc. ; 24,5 %).
De fait, le secteur ne prévoit pas de baisse d’effectif salarié à
venir.
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(1)
Le moral des dirigeants d’entreprise post-Covid 19, sondage IFOP-MEDEF,
08/2020 (conduit auprès de 601 dirigeants d’entreprise de 10 salariés ou plus).
(2)
Enquête Acemo spéciale Covid (Activité et conditions d’emploi de la
main-d’œuvre pendant la crise sanitaire Covid-19), DARES 08/2020 (conduite auprès de 38 000 entreprises de 10 salariés ou
plus).