Développer les compétences de ses salariés, s’adapter aux évolutions économiques et technologiques, changer d’échelle ou encore prendre de vitesse les mutations des modes de consommation… Autant d’enjeux qui font de la formation professionnelle un tremplin essentiel pour les TPE-PME, qui disposent à cet effet de nombreuses aides financières privilégiées.
Le Plan de développement de compétences : un support
financier dédié aux entreprises de moins de 50 salariés
Depuis le 1er janvier 2019,
le Plan de développement de compétences remplace le traditionnel « plan de formation ». Ce document stratégique
permet de recenser l’ensemble des actions de formation visées par l’entreprise, qu’elles soient obligatoires (en vertu notamment des conventions
collectives), nécessaires au développement de l’entreprise, ou
facultatives.
Mais au-delà d’un simple document, le Plan de développement des compétences
est aussi et surtout une opportunité de financement, réservée aux TPE-PME de moins de 50 salariés.
Les formations peuvent être pour tout ou partie financées par les opérateurs de compétences (OPCO) (1). Ce financement dont le niveau diffère suivant les branches professionnelles et les OPCO peut prendre la forme :
- d’un forfait en fonction de l’effectif de l’entreprise
(il est par exemple de 1 200 € par an pour les entreprises de moins de 11
salariés, et de 3 200 € pour les entreprises de 40 à 50 salariés relevant
de
l’OPCO Mobilité) ;
- d’une prise en charge horaire (par exemple 100 % des
coûts pédagogiques réels dans la limite de 32 € de l’heure pour les
formations industrielles, pour les entreprises relevant de
l’Opcaim-OPCO 2i).
Selon les OPCO, les coûts pédagogiques mais aussi les frais annexes et les coûts
salariaux peuvent être financés. Renseignez-vous auprès de votre opérateur de compétences !
> A lire aussi : Reprise : les aides à l’embauche de jeunes salariés reconduites en 2021
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Le dispositif Pro-A : l’alternance au service de
l’évolution professionnelle au cœur de l’entreprise
Nouveau dispositif d’alternance créé en 2018, Pro-A vise tout particulièrement les salariés en CDI, détenteurs d’un niveau maximum de qualification bac+2, afin de favoriser leurs chances de reconversion et d’évolution, garantes de leur maintien dans l’emploi.
Il permet aux employeurs d’adapter les compétences de leurs salariés face aux évolutions technologiques et/ou économiques, et de faciliter leur qualification quand elle est nécessaire à l’activité de l’entreprise.
Concrètement, la formation s’étale sur une durée de 6 à 12 mois, alternant
des temps de formation (qui ne peuvent pas être inférieurs à 150 h au
total) et travail en entreprise.
Le coût pédagogique de la formation, ainsi que les frais de transport et
d’hébergement à la charge de l’employeur, sont financés par les OPCO en
tout ou partie, selon les conventions collectives (à défaut, à hauteur de
9,15 € de l’heure) ; certaines prévoient aussi la prise en charge de la
rémunération du salarié. Ce dispositif est par ailleurs cumulable avec les avantages du Plan de développement de compétences.
Bon à savoir : en vertu d’une ordonnance d’août 2019, chaque branche
professionnelle doit désormais fixer par accord une liste des certifications éligibles au dispositif Pro-A. À défaut d’accord, seul l’accès à la certification CléA est accessible par ce dispositif.
> À lire aussi :
L’alternance professionnelle fait peau neuve
Pour soutenir la reprise d’activité des entreprises impactées par les
conséquences de la crise sanitaire, de nombreux OPCO ont mis en place des mesures financières exceptionnelles au service de la formation des salariés.
L’OPCO Constructys a notamment décidé du doublement temporaire de ses forfaits de prise en charge des coûts pédagogiques au titre des Plans de développement des compétences.
L’OPCO Atlas a
quant à lui créé un fonds d’urgence de financement des formations pour
les entreprises des secteurs du numérique, de l’ingénierie, du conseil
et de l’événement, lui permettant de prendre en charge 70 % des coûts
pédagogiques de 35 h de formation par salarié.
L’abondement du Compte de formation professionnelle : une
autre solution
Autre possibilité face à un budget formation insuffisant au niveau de
l’entreprise : négocier avec le ou les salariés concerné(s) qu’ils participent au
moins en partie au financement de leur formation, via le crédit de leur
Compte de formation professionnelle (CPF).
Un compte qui peut aussi être abondé par les OPCO. Les
salariés relevant de
l’Opcaim-OPCO 2i peuvent notamment bénéficier d’un abondement supplémentaire si leurs droits sont insuffisants pour financer la formation visée, jusqu’à 3200 € pour les
formations industrielles, et 1300 € pour les formations non industrielles.
Formation des chefs d’entreprise : des aides existent aussi !
Quel que soit votre secteur d’activité, vous avez la possibilité de vous former, vous aussi, en bénéficiant d’un soutien financier, via:
– l’AGEFICE (Fonds d’assurance formation du commerce, de l’industrie
et des services), si votre entreprise est inscrite au registre du Commerce et de
l’Industrie ;
– le FAFCEA (Fonds d’assurance formation des chefs d’entreprise
artisanale), si votre entreprise est inscrite au registre des Métiers.
Chez Adecco, la formation tout au long de la vie professionnelle est au
cœur de notre stratégie, pour tous nos collaborateurs placés, quel que
soit leur statut contractuel : CDI, CDD, alternance, intérim ou encore
CDI intérimaire. Et
nous accompagnons les dirigeants de TPE-PME à élaborer une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences à taille humaine !
(1)
Opérateurs de compétences : organismes agréés organisant la formation
professionnelle et finançant notamment l’alternance pour les entreprises
des branches dont ils relèvent.