Vous n’avez encore jamais sauté le pas de l’embauche en alternance ? Coût, sélection des candidat·es, ou engagement dans le tutorat font en effet parfois partie des craintes des employeurs tentés par l’aventure de l’alternance. Savez-vous pourtant que de nombreuses aides sont à votre disposition, et répondent efficacement à chacun de ces facteurs d’appréhension ?
Article mis à jour en février 2024
Les incitations financières qui font de l’alternance un
investissement gagnant
La progressivité constitue le fondement de la logique de formation en
alternance : progressivité de l’acquisition des savoirs, de la montée en
compétence… mais aussi
des niveaux de rémunération des salarié·es concerné·es, en fonction de
leur âge et de leur montée en qualification, permettant ainsi aux
entreprises de ne pas perdre en compétitivité.
> À lire aussi :
Embauche en alternance : qu’en pensent les entreprises et les
candidat·es ?
- Pour le contrat d’apprentissage, le salaire minimum
dépend de l’âge de l’apprenti·e et de l’ancienneté de son contrat
d’alternance : il varie ainsi de 27 % du SMIC(pour un·e
apprenti·e de moins de 18 ans en 1 re année d’apprentissage)
à 100 % du SMIC (pour un·e apprenti·e de 26 ans ou plus,
quel que soit la durée de son contrat) : ce salaire est
exonéré de charges salariales jusqu’à 79 % du SMIC.
Les entreprises bénéficient, de plus,
d’une aide financière de 6000 € (versée mensuellement, au titre de la 1 ère année du
contrat). Cette aide concerne tous les contrats d’apprentissage visant
l’obtention d’un diplôme ou d’un titre professionnel égal ou inférieur au niveau 7(niveau bac +5).
Elle est cumulable avec une aide de 4000 € versée par
l’Agefiph en cas d’embauche d’un·e apprenti·e en situation de handicap.
- Concernant le contrat de professionnalisation,c’est cette
fois l’âge de l’alternant·e et son niveau de qualification qui déterminent
sa rémunération minimale : de 55 % du SMIC (pour un·e salarié·e de moins de
21 ans titulaire d’un diplôme inférieur au bac) à 80 % du SMIC (pour un·e
salarié·e de 21 à 25 ans titulaire d’un diplôme égal ou supérieur au bac)
et jusqu’à 100 % lorsque l’alternant·e a plus de 26 ans.
Les entreprises peuvent, là aussi, bénéficier d’une aide financière de
6000 € lorsque l’alternant·e a moins de 26
ans,cumulable avec 5000 € versés par l’Agefiph
s’il ou elle est en situation de handicap (et si son contrat prévoit une
durée d’au moins 6 mois, et de 24 h de travail minimum par semaine).
> À lire aussi :
Recruter en alternance, quel contrat choisir ?
Les aides pour soutenir le tutorat en entreprise des
alternant·es
Encadrer des salarié·es de façon suffisamment efficace et bienveillante
exige méthode et savoir-faire. Former de jeunes talents en devenir suppose,
de plus, de déployer des efforts pédagogiques particuliers et d’investir du
temps dans cette relation de travail spécifique.
Sachez qu’à cet effet, les personnes volontaires encadrant les
alternant·es au sein de l’entreprise ne sont pas parachuté·es
« maître d’apprentissage » ou « tuteur/tutrice » sans aucun accompagnement ! Les organismes de formation travaillent en
contact étroit avec les employeurs de leurs élèves,
pour les guider progressivement.
Des formations dédiées
existent même, pour leur permettre de remplir plus facilement leur fonction.
Évolutions du droit du travail, conseils pratiques, actualités RH
ou encore décryptages de problématiques… La
newsletter Adecco, c’est l’occasion de faire le point 2 fois par mois sur les questions
qui agitent l’univers de l’emploi !
Les appuis pour être accompagné·e dans son projet de
recrutement en alternance, et trouver un·e candidat·e adapté·e
Autre enjeu important pour la réussite d’un projet d’embauche en alternance
: recruter un·e candidat·e sur la base de ses compétences actuelles… mais
aussi de son potentiel. Une évaluation qui n’est pas toujours facile, d’autant plus si, comme
beaucoup d’employeurs, vous recevez chaque année de très nombreuses
candidatures pour l’alternance. Tri des CV, analyse, réception des
candidat·es, sélection sont en effet des contraintes très chronophages et
parfois dissuasives.
> À lire aussi :
Recruter en alternance en cours d’année, c’est possible !
Vous pouvez pourtant vous appuyer sur plusieurs types de dispositifs pour
faciliter, voire même parfois gérer à votre place tous ces processus:
-
n’hésitez pas à entrer directement en contact avec les organismes de
formation de votre territoire : CFA (centres de formation d’apprentis), Greta (regroupement
d’établissements publics locaux d’enseignement), lycées professionnels, IUT
(Instituts universitaires de technologie) et autres écoles offrant des
formations liées à votre secteur d’activité. Ils vous aiguilleront dans vos démarches et pourront vous proposer des
candidat·es adapté·es. Si vous ne savez pas quel organisme solliciter, demandez conseil auprès de
votre Chambre de commerce et de l’industrie ou de votre Chambre de Métiers :
elle saura vous faire gagner du temps et vous orienter vers les bons
interlocuteurs.
- Les agences d’emploi sont elles aussi forces de
proposition en matière d’alternance et peuvent réaliser elles-mêmes
certaines étapes du recrutement, de la sélection des candidat·es à la
gestion complète du parcours de votre futur·e alternant·e (évaluation,
recrutement, intégration, parcours de formation).
Avec Adecco, vous bénéficiez d’un accompagnement clé en main pour
conduire avec succès votre projet d’embauche
en alternance: sourcing et évaluation des meilleurs
candidat·es, intégration dans votre entreprise, gestion d’un parcours de
formation ajusté à vos besoins… Envie d’en savoir plus ? Et si nous en
parlions?