11 millions d’Américains avaient prévu de se faire porter pâles au travail le lundi 20 mai*. Motif : la diffusion la veille au soir de l’ultime épisode de l’épopée Game of Thrones ! Un phénomène également fréquemment observé durant les grands évènements, tels que la Coupe du monde foot ou le Super Bowl. Au-delà de ces extrêmes, l’absentéisme « ordinaire » est certes moins massif, mais il constitue une problématique complexe et coûteuse pour l’entreprise. Focus.
L’absentéisme : un phénomène en augmentation constante
17,2 : c’est le nombre moyen de jours d’absentéisme par salarié français en 2017, selon le 10e Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement mené par le cabinet Ayming. Soit un taux moyen d’absence de 4,7 % en 2017, un indicateur en constante augmentation depuis la création du baromètre.
Cette moyenne cache évidemment des disparités. Parmi les secteurs d’activité les plus touchés par les arrêts de travail, figurent le secteur privé de la santé (5,31 %), l’industrie (3,94 %) et le commerce (4,86 %).
Sur la base de cette observation, l’Institut Sapiens a récemment réalisé une estimation du coût de l’absence salariale en France pour aboutir au résultat exorbitant de 108 milliards d’euros par an ! Un coût caché, car jamais valorisé dans les budgets et comptes de résultat…
Le management de proximité : solution pour réduire l’absentéisme évitable ?
Selon l’Institut Sapiens, l’absentéisme « incompressible » ne représente environ qu’un tiers du phénomène observé aujourd’hui : il est généré par des causes exogènes sur lesquelles les entreprises n’ont pas de pouvoir d’action. Il peut s’agir des épidémies de grippe, des congés maternité-paternité…
Mais une grande partie des absences seraient au contraire évitables, par le déploiement d’une politique d’entreprise adaptée, et notamment d’un management de proximité plus attentif. Les arrêts de travail sans solde ou pour raisons de santé (physiques ou psychologiques) seraient en effet principalement dus à la qualité insuffisante des conditions et de l’environnement de travail : mauvaise communication, organisation des tâches perfectible, manque de gestion du temps de travail, sécurité insuffisante, formation professionnelle sous-utilisée…
En mobilisant ces leviers, le coût de l’absentéisme pourrait être diminué de 35 à 55 % en seulement quelques mois. Cette politique coûterait en moyenne entre 1 200 et 1 900 euros/an/salarié, soit des charges bien plus réduites que celles générées par l’absentéisme, tout en étant créatrices de valeur ajoutée.
>> À lire aussi : Accidents en entreprise : mieux les connaître pour mieux les prévenir
Anticiper l’absentéisme pour y parer : une autre solution dont s’emparer
Report de travail sur le reste de l’équipe, perte de productivité, recrutement au pied levé… : qu’il soit évitable ou non, l’absentéisme est souvent source de perturbations pour l’entreprise. D’autant plus quand les solutions pour y remédier ne sont pas planifiées.
En effet, les plans de remplacement ne concernent pas seulement les postes-clés ou les cadres supérieurs de l’entreprise ! Ces plans peuvent être opportunément élaborés pour les différentes fonctions de l’organisation, notamment en partenariat avec une agence d’emploi. Grâce à une analyse en amont de vos modes de fonctionnement et de vos besoins de qualifications, ils peuvent vous aider à remplacer de façon très réactive, vos salariés absents par des collaborateurs au profil adapté, voire formés en amont spécifiquement au poste qu’ils devront assurer.
Le prêt de main-d’œuvre entre entreprises ou encore le recours au travail partagé constituent également des solutions pertinentes. À méditer !
>> À lire également : Heures supplémentaires : à utiliser avec ou sans modération ?
Surcroît d’activité, manque de personnel, besoin de recrutement de profils de candidats pénuriques… Nous vous aidons au quotidien à renforcer vos équipes sur la durée, quelles que soient vos problématiques rencontrées. Une question ? Rendez-vous dans Mon Agence en ligne d’Adecco !
*D’après une étude du cabinet Workforce Institute