Le candidat qui vient de répondre à votre offre d’emploi semble parfait. Il a toutes les qualités nécessaires. Son parcours ? Exemplaire. Son potentiel ? Énorme. Seul hic : il est clairement surqualifié pour le poste. Dans votre tête, les cas de figure tourbillonnent : il a candidaté un peu par hasard. Il va rapidement s’ennuyer et quitter l’entreprise. Il n’arrivera pas à s’intégrer. Pire encore : il va entrer en conflit avec ses supérieurs. Bref, l’embaucher pourrait être un risque… ou bien une belle opportunité.
Pourquoi un candidat surqualifié a-t-il postulé ?
Différentes raisons ont pu pousser le candidat surqualifié à postuler. Pour examiner sa candidature en toute légitimité, il est indispensable de commencer par comprendre ce que peuvent être ses motivations et ses objectifs. Quatre profils émergent :
- Le sceptique – « surqualifié, moi ? ». Par manque d’ambition ou de confiance en lui, le candidat ne sait pas qu’il est surqualifié.
- Le résigné – « il faut bien travailler ». À force de chercher du travail, il a perdu de vue la valeur de ses acquis et de ses qualités. Il est là faute de pouvoir décrocher le poste de ses rêves.
- L’étourdi – « ah bon, ce n’est pas un poste de directeur ? ». Lui, il s’est tout bonnement trompé de porte. À moins qu’il ne veuille tester ses talents en matière d’entretien d’embauche.
- L’aventurier – « je veux reprendre à zéro ». Aucun doute : ce candidat n’a aucun problème de confiance en lui. Il sait qu’il est surqualifié. Il a simplement décidé de lever le pied, de tenter une nouvelle expérience ou de retrouver du sens dans son travail.
Enfin, ne confondez pas « surqualifié » et « suréduqué ». Un candidat ayant fait de longues études dans un domaine n’est pas forcément surqualifié !
Quelques astuces pour répondre à un candidat surqualifié
Derrière chacun de ces profils se dissimule peut-être une opportunité en or. Il serait dommage de passer à côté ! Ne rejetez donc pas cette candidature par réflexe. Prenez le temps de la regarder de plus près, en suivant ces quelques conseils :
- Rappelez au candidat le cadre du poste et ses caractéristiques, en soulignant le décalage qui existe avec ses qualifications.
- Faites-le parler de ses motivations. Qu’attend-il du poste ? Que cherche-t-il ? Où se voit-il dans quelques années ?
- Demandez-vous ce que cette personne pourrait apporter au poste et, plus globalement, à l’entreprise.
- Si vous sentez la belle opportunité, soyez prêt à négocier. Déterminez ensemble comment le poste pourrait être ajusté à son profil, au moins à la marge. Si ce n’est pas possible, évoquez d’ores et déjà les perspectives d’évolution que ce poste laisse entrevoir.
- Discutez du management et des attentes du candidat dans ce domaine. Vos managers, bien que bienveillants, ne seront peut-être pas très à l’aise face à une personne surqualifiée.
Si le poste ne lui correspond vraiment pas, envisagez d’autres opportunités dans l’entreprise. Sinon, faites en sorte que le candidat comprenne bien les raisons de son rejet !
Découvrez aussi comment rejeter une candidature
Appréhender le profil du candidat surqualifié est la base de toute décision. Un sceptique ou un résigné peuvent avoir de vrais atouts, parce qu’ils disposent d’un vrai savoir-faire à partager. Un aventurier débarque avec un niveau de motivation optimal et un gros potentiel. Tandis que l’étourdi risque d’être ingérable... En somme, quand un candidat surqualifié se présente, ne lui tournez pas le dos : il peut valoir le détour !
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