Face à la baisse du pouvoir d’achat des ménages, comme à la pénurie de candidat·es qui sévit dans de nombreux secteurs d’activité, renforcer les avantages en espèce ou en nature de vos collaborateurs et collaboratrices est évidemment un des leviers essentiels d’attractivité et de fidélisation. Profitez donc de la fin d’année ou du coup d’envoi de la nouvelle pour récompenser les efforts fournis par vos salarié·es et intérimaires, pour les motiver à attaquer le prochain exercice avec dynamisme, mais aussi pour convaincre les nouvelles recrues d’intégrer vos rangs ! La prime de partage de la valeur vous offre à cet effet de nouvelles opportunités, combinées ou non avec les autres possibilités de gratification.
Article mis à jour en janvier 2025
La prime de partage de la valeur : un avantage salarial
déterminant dans votre politique RH
Instaurée en 2022, la prime de partage de la valeur (PPV) a depuis régulièrement évolué. D’un montant librement fixé par chaque employeur, elle est aujourd’hui exonérée de charges sociales dans la limite annuelle de 3000 euros de prime par salarié·e (et jusqu’à 6000 € par salarié·e, notamment dans les entreprises de plus 50 salarié·es soumis à accord de participation ayant un dispositif d’intéressement, ainsi que dans les entreprises de moins de 50 salarié·es ayant volontairement mis en œuvre un dispositif de participation ou d’intéressement).
Bon à savoir : à partir du 1er janvier 2025, la prime de partage de la valeur n’est plus une option facultative mais une obligation pour les entreprises de 11 à 49 salarié·es dès lors que leurs 3 derniers exercices consécutifs dégagent un bénéfice net fiscal d’au moins 1 % de leur chiffre d’affaires (à moins qu’elles ne disposent d’un dispositif de participation ou d’intéressement).
Dans les entreprises de moins de 50 salarié·es, cette exonération ne concerne toutefois que les primes versées à celles et ceux dont la rémunération des 12 derniers mois ne dépasse pas 3 SMIC annuels.
Autres avantages offerts par la PPV :
La possibilité de fractionner son versement en une ou en plusieurs fois (4 fois par an à raison d’une fois par trimestre, maximum), et s’adapter ainsi aux nécessités de trésorerie de chaque entreprise.
La liberté de décider du versement d’une 2ème PPV en cours d’année (le plafond d’exonération de charges restant toutefois limité à 3000 ou 6000 € par an au total).
Depuis 2024, la prime perçue par les salarié·es n’est plus exonérée d’impôt sur le revenu, mais peut en revanche être affectée sur leur plan d’épargne salarial.
Autant d’occasions offertes aux entreprises pour compenser en partie l’envolée des prix à la consommation enregistrée ces dernières années, fidéliser leurs collaborateurs et collaboratrices et attirer de nouveaux talents.
Élément de gratification complémentaire, la prime PPV ne peut donc pas se substituer à une prime ou à un élément de rémunération déjà prévu dans le contrat de travail, dans un accord collectif, ou qui correspond à une pratique d’usage de l’entreprise (1).
Par exemple à la prime dite « de fin d’année » ou « de Noël », qu’elle soit d’un montant fixe (communément appelée 13e mois) ou variable (par exemple en fonction des résultats de l’entreprise).
> À lire aussi :
Épargne salariale : un levier RSE à saisir pour les TPE-PME
Les autres options pour récompenser l’implication de vos
salarié·es en fin ou début d'année
Vous n’avez pas la possibilité d’attribuer de prime de partage de la valeur ? Pensez alors aux cadeaux et aux bons d’achat, distribués par exemple à l’occasion d’une soirée d’entreprise, d’un arbre de Noël ou d’un kick-off donnant le coup d’envoi de la nouvelle année ! Ils bénéficient d’une tolérance des organismes sociaux et fiscaux si leur montant annuel cumulé ne dépasse pas 5 % du plafond annuel de la Sécurité sociale (PASS), soit 196 € en 2025. Pas de cotisations sociales à la clé !
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Il est toutefois possible de dépasser ce plafond, toujours sans cotisations
sociales, si les gratifications respectent 3 conditions cumulées :
-
avoir un lien avec un des évènements suivants
: naissance ou adoption, mariage ou Pacs, départ à la retraite, fête
des mères ou des pères, rentrée scolaire, et Noël (ainsi que
Sainte-Catherine et Saint-Nicolas) ;
-
être utilisées en lien avec l’évènement à l’occasion duquel elles
ont été attribuées
: un bon d’achat offert pour Noël doit par exemple permettre d’accéder
à des enseignes de jouets ou de cadeaux, et non pas de se fournir en
carburant ;
-
son montant par évènement ne doit pas dépasser le plafond d’usage de 5 % du PASS.
> Astuce : à défaut de moyens suffisants, vous pouvez proposer des
initiatives collaboratives et conviviales ! Par exemple un tirage au sort
de cadeaux à 1, 2, 5 ou 10 € prévus par chacun de vos collaborateurs et
collaboratrices. Ou une petite fête dont le buffet sera approvisionné par
tous les membres de votre équipe.
>
Fêtes de fin d’année : une occasion de fédérer et motiver vos équipes !
En vous appuyant sur l’expertise et l’accompagnement d’Adecco, étoffez
vos équipes en fonction de vos pics d’activité et de vos futurs
projets, avec des collaboratrices et collaborateurs sélectionnés
rigoureusement. CDI, CDD, intérim, CDI intérimaire ou encore alternance
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(1) Versement généralisé, fixe et constant, cf.
Cour de Cassation, Chambre sociale, du 28 février 1996, 93-40.883