Si Vivaldi a su maîtriser les quatre saisons, pourquoi pas votre entreprise ? Si votre activité varie au fil de l’année, vous avez sans doute besoin de saisonniers. Mais comment vous y prendre pour les recruter ? L’emploi saisonnier pose question et aucun recruteur concerné n’y échappe. Faisons le point sur les dispositifs qui s’offrent à vous et sur les secteurs les plus impactés par la saisonnalité !
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Employer des saisonniers : oui, mais comment ?
Certaines entreprises privilégient les contrats à durée déterminée (CDD), d’autres les missions d’intérim. Et pour mieux encadrer l’emploi saisonnier, la loi Travail a mis en place le CDI intermittent (ou CDII), un contrat à durée indéterminée qui limite le temps de travail à quelques mois par an et qui peut être reconduit d’année en année. Pour les salariés, ce contrat a certains avantages :
- plus de sécurité ;
- plus de stabilité au niveau des revenus et des couvertures sociales.
Des avantages qui ne sont pas pas négligeables, surtout qu’ils permettent de s’engager sur du long terme avec des employés performants. Mais encore faut-il que l’emploi saisonnier soit la meilleure solution qui s’offre à vous. Comment le savoir ? Tout dépend de votre secteur d’activité.
Les secteurs les plus impactés par la saisonnalité
Certains secteurs, dont l’activité est régulière, été comme hiver, n’ont pas besoin de saisonniers. D’autres, comme ceux liés à l’agriculture ou au tourisme, ne peuvent s’en passer… Les récoltes fruitières en sont le plus bel exemple : c’est quand il y a des fruits qu’il faut du personnel pour les récolter ! En bref, voici les 10 secteurs les plus touchés par la saisonnalité.
- Viticulteurs, cueilleurs et arboriculteurs (les emplois saisonniers représentent 96,4 % des projets de recrutements)
- Agriculteurs salariés et ouvriers agricoles (87 %)
- Employés d’hôtellerie (75,9 %)
- Serveurs de cafés et de restaurants (71,6 %)
- Professionnels de l’animation socioculturelle (animateurs centre de loisirs…) (68,2 %)
- Cuisiniers (63 %)
- Vendeurs dans l’habillement, le luxe et le sport (55,6 %)
- Ouvriers non qualifiés de l’emballage et de la manutention (52,7 %)
- Employés de libre-service (52,3 %)
- Apprentis et employés polyvalents de cuisine (46,9 %)
Pour aller plus loin : Comment gérer la saison estivale en hôtellerie-restauration ?
Quel que soit votre secteur, n’oubliez pas non plus que l’emploi saisonnier, notamment avec le CDI intermittent, favorise le transfert de compétences. Par exemple ? L’automobile et l’aéronautique peuvent s’allier ! Avec Adecco, un peintre travaillant dans le secteur aéronautique peut devenir, lors d’une autre saison, peintre dans le secteur automobile… Et tout le monde y est gagnant !
Chiffres : France Stratégie, L’emploi saisonnier : enjeux et perspectives, 2016
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