Le secteur santé : ça recrute !
Spécifiquement dans le domaine de la santé, on constate un important besoin de main-d’œuvre. Fin 2021, Pôle Emploi estimait ainsi à plus de 135 000 le nombre de professionnels de santé manquants en France. (1) L’enquête Besoin en Main d’Œuvre de Pôle Emploi (2) souligne également cette pénurie de talents puisque parmi les 10 métiers les plus recherchés par les employeurs, on retrouve notamment les aides-soignants, aides médico-psychologiques, auxiliaires de puériculture, assistants médicaux, mais aussi aides à domicile.
Une difficulté à recruter de nouveaux talents qui est en partie due, comme le souligne l’APEC, (3) à un “déficit d'attractivité pour les métiers du care avec des tensions de recrutement fortement exacerbées depuis la crise sanitaire”. Dans le même temps, les prévisions de recrutements ont été en hausse ces dernières années, notamment pour des postes cadres de la santé et l’action sociale : 19 700 recrutements étaient prévus pour 2022 puis 20 000 pour 2023.(3)
Qu’attendent aujourd’hui les candidats soignants de leur employeur ?
Selon une étude menée par Welcome to the Jungle, en lien avec Ipsos (4), le facteur le plus important mentionné par les candidats pour se projeter dans une entreprise ou une administration est en premier lieu la rémunération : “facteur décisif pour rejoindre une entreprise.” Arrivent ensuite les conditions de travail et la QVT ainsi que les avantages sociaux. Le baromètre précise”La hiérarchie des attentes est similaire selon les générations, mais les jeunes sont plus sensibles à la RSE et aux prises de position des dirigeants.”
Par ailleurs, les candidats considèrent certaines pratiques comme étant particulièrement mauvaises en matière de recrutement. Il s’agit notamment du fait de ne pas donner de retours, un élément cité à près de 50%. La formulation d’attentes irréalistes par rapport à l’expérience est également un point de crispation ; sont ensuite cités le fait de catégoriser trop vite les candidats ou de proposer des annonces trop vagues. Enfin, le baromètre expose que l’“on recommande son entreprise avant tout pour la QVT et les possibilités de développement de carrière qu’elle nous offre, avant le salaire.”
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En outre, d’après une étude réalisée par Adecco Medical (5), selon les soignants, les fondamentaux pour travailler dans de bonnes conditions dans un service sont l’organisation (citée à 41%) suivie de l’accueil et l’ambiance (39%), le salaire étant cité à 5% et la formation à 3%.
Concernant l’organisation, celle-ci repose sur plusieurs critères : un planning qui prenne en compte l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, une organisation des soins qui intègre des transmissions efficientes, la mise en place de protocoles clairs, partagés et sécurisés et le besoin de temps auprès du patient/résident. Les professionnels souhaitent se concentrer sur leur mission de soin et limiter pour cela les tâches administratives et logistiques. Selon les répondants, une organisation efficiente passe également par une bonne communication, au sein des équipes et entre les services. Le cadre de soins doit quant à lui être conforté dans son rôle de manager et de coordonnateur.
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A quelles conditions les candidats acceptent-ils un poste ?
La présente infographie a été construite par Adecco Medical à partir de questions posées à un panel de 1535 répondants âgés de 18 à 65 ans, sur tout le territoire français. L’objectif : comprendre le comportement des candidats et des intérimaires lors de leur choix d’une nouvelle mission ou d’un nouvel emploi. L’enquête fait ainsi ressortir deux points clés.
Comment les candidats recherchent-ils leur emploi ?
Pour 55% des interrogés, le premier canal utilisé est l’agence d’emploi, tandis que pour 20% d’entre eux l’entourage constitue une ressource dans leur démarche. 12% utilisent par ailleurs les réseaux sociaux, 3% les jobboards ou la recherche web et 1% ont recours à Pôle Emploi. On observe également que 55% des candidats préfèrent postuler à des offres d’emploi en Intérim.
Quel est le comportement des candidats lors de la candidature ?
Les principaux critères qui poussent à candidater sont assez variés : la localisation du poste est citée dans 28% des cas, la rémunération dans 25%, arrivent ensuite le type de structure (21%), les conditions de travail (20%), ainsi sur le matériel ou logiciel utilisé dans le cadre du métier (4%). Par ailleurs, 32% des intérimaires ne souhaitent pas prolonger ou repostuler à une offre suite à une première mauvaise expérience.
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Besoin d’accompagnement pour mieux comprendre les attentes des candidats et les intégrer dans votre proposition de valeur RH ? Adecco Medical est à votre disposition pour vous aider à créer des offres en adéquation avec vos besoins. Intérim, vacation, CDI intérimaire, CDI/CDD, apprentissage,CDI APPRENANT / VAE, contrat de gestion: nos équipes sont à vos côtés quelle que soit votre demande en matière de ressources humaines.
(1) La Dépèche.fr Pénurie de main-d’œuvre : dans le médical, plus de 135 000 professionnels manquent à l'appel, Janvier 2022
(2) Pole Emploi, Enquête Besoins en Main-d'Œuvre 2023
(3) APEC, La santé et l’action sociale, tendance 2018-2023 des recrutements de cadres, octobre 2023
(4) Welcome to the Jungle et Ipsos, Marque Employeur : attentes vs réalités, octobre 2023. L’étude porte sur des échantillons composés de 500 décideurs RH et 1000 actifs, représentatifs de ces populations en termes de genre, âge, région, CSP.
(5) Adecco Medical, Priorités RH dans les secteurs sanitaire et médico-social, État des lieux et clés pour agir, Edition 2023, Échantillon constitué de 420 répondants : infirmiers, aides-soignants, AES, médecins, infirmiers spécialisés, éducatrice de jeunes enfants, auxiliaire de vie, pharmacien hospitalier, sage-femme, psychologue, éducatrice spécialisée, moniteur éducateur.