Depuis plusieurs semaines, vous étudiez l’intérêt des dispositifs médicaux connectés, des téléconsultations et des applications médicales. Si bien qu’aujourd’hui, votre conviction est faite : les innovations e-santé représentent l’avenir de votre profession et vous avez la ferme intention d’en faire profiter vos patients ! Seul souci : plusieurs d’entre eux ont exprimé des doutes sur la sécurisation de leurs données... Mais ne baissez pas les bras pour autant : suivez plutôt nos conseils pour apaiser leurs craintes.
Misez sur l’écoute active et bienveillante
Sans doute l’avez-vous remarqué : la plupart des patients accueillent plutôt bien les nouveaux outils d’e-santé. En effet, selon une enquête menée par Harris Interactive et l’Observatoire Cetelem,
63 % des Français interrogés les considèrent comme « une source d’espoir ». Seuls 36 % les craignent vraiment… Si certains de vos patients sont dans cette situation, prenez le temps de les écouter et de les interroger précisément sur leurs craintes. Ont-ils peur que leurs données personnelles soient piratées par un hacker par exemple ? Vous trouverez ainsi plus facilement les bons arguments pour les rassurer.
Expliquez-leur que la législation évolue pour mieux les protéger
Peu de patients sont au courant des évolutions législatives liées à l’e-santé : pour les mettre en confiance, expliquez-leur que le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour prévenir au maximum les risques de dérive. Depuis 2016, le ministère de la Santé a même lancé « la stratégie nationale e-santé 2020 ». Entre autres actions, vous pouvez notamment parler à vos patients :
- du référentiel de bonnes pratiques de la HAS, destiné aux développeurs d’applications médicales et de dispositifs médicaux connectés. Il renferme de précieuses consignes concernant la protection des données de santé (ex. : système de stockage hautement sécurisé associé à un système de cryptage perfectionné. Ainsi, même si un hacker exceptionnellement doué parvenait à pirater le système, les données seraient récupérées sous une forme non exploitable) ;
- du guide HAS encadrant la qualité et la sécurité des actes de téléconsultation et de téléexpertise ;
- de l’encadrement de l’exploitation des données de santé par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), entré en vigueur en mai 2018.
Faites preuve de transparence sur les services e-santé que vous souhaitez adopter
Enfin, expliquez soigneusement à vos patients
comment fonctionne le service de télémédecine ou le dispositif médical que vous voulez utiliser. Pour lever toute ambiguïté –
et pour remplir correctement vos obligations d’information – veillez surtout à leur indiquer clairement :
- quelles seront les données transmises (ex. : nom, prénom, tension, taux de glycémie, etc.) et dans quel but elles sont récoltées ;
- comment elles seront transmises et stockées ;
- combien de temps elles seront stockées ;
- qui y aura accès (seulement vous ? Un médecin spécialisé ?) et pourquoi.
Certains de vos patients ont encore des doutes malgré vos explications ? Ce n’est pas si grave : chacun s’adapte au changement à son propre rythme. Indiquez-leur simplement que vous restez à leur écoute pour en reparler plus tard s’ils le souhaitent.
Bon à savoir : des services de téléconsultation, comme Hellocare par exemple, proposent des modes d’emploi pour vous aider à parler plus facilement de la télémédecine avec vos patients. Cela peut débloquer la situation dans certains cas !