Une situation d’urgence, de nombreuses victimes, différents interlocuteurs à réunir… Comment faire, d’autant plus quand il faut agir vite ? C’est pour répondre à cette question que les plans blancs ont été conçus. Focus en 4 questions-réponses sur ce dispositif et sa mise en place.
1. Le plan blanc, rappel du dispositif
Le plan blanc est le nom donné à une cellule de crise mise en place dans les établissements de santé lorsqu’un événement majeur intervient, qui met en danger de nombreuses personnes et entraine donc un afflux massif de victimes dans les hôpitaux. Cela peut subvenir des suites de :
- Un attentat,
- Une pandémie,
- Un événement climatique meurtrier,
- Ou bien d’un risque NRC (nucléaire, biologique, chimique).
Le dispositif ainsi mis en place adapte le fonctionnement de l’établissement en fonction de la menace. Ce dispositif d’urgence concerne à la fois les établissements publics et privés.
2. D’où vient le plan blanc ?
Le plan blanc est chapeauté par le plan ORSAN qui signifie « Organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles. » La création des plans blancs a été concrétisée par la loi du 4 aout 2004. A cette époque, le dispositif ne concernait que les établissements disposants de services d’urgence. Le plan blanc est ensuite élargi à tous les établissements de santé qui se doivent alors de mettre eux aussi en place une procédure adaptée qui devra prévoir le rôle de chacun lors de son déclenchement. Il existe néanmoins différents degrés de déploiement : en fonction de la menace, le plan blanc peut alors concerner un seul hôpital comme tout ceux du territoire.
3. Comment se met en place le plan blanc ?
Lors du déclenchement du plan blanc, plusieurs étapes se succèdent, déclenchées par la direction de l’établissement :
- Le lancement de la cellule de crise,
- La libération des blocs des opérations chirurgicales non urgentes,
- Le rappel des personnels médicaux et l’augmentation du personnel,
- La coordination de tous les services d’urgence : pompiers, ambulanciers etc.,
- Le renforcement des télécommunications,
- L’accueil des victimes et de leurs familles.
La mise en place de ce dispositif engendre une planification rapide et efficace des interventions de chaque partie prenante. Toutes ces étapes sont documentées et amènent à la réalisation d’un bilan et un retour d’expérience.
Les plans blancs sont mis en place individuellement par chaque établissement et doivent donc être adaptés en fonction des expertises, du personnel et de la localisation de chaque hôpital.
4. Dans quels cas a-t-il été déclenché ?
Le plan blanc a été déclenché une dizaine de fois depuis sa création. On notera notamment la canicule de 2003 qui avait amenée au traitement de nombreuses personnes et donc au déclenchement d’un dispositif d’urgence. Cependant, le manque d’anticipation des événements à ralenti une adaptation rapide du système de soin. A la suite de cette expérience, des plans d’action sont lancés pour faire face à des situations climatiques extrêmes, canicule ou grand froid. Le plan est par ailleurs désormais adapté aux afflux massifs de personnes dans les hôpitaux et pas seulement dans les « situations brutales » pour lesquelles il a été conçu initialement. Plus récemment, un plan blanc a été sollicité lors des attentats de Nice en 2016 lors duquel le CHU et l’hôpital pédiatrique ont déclenchés le dispositif. Le dernier plan blanc a été lancé le 14 décembre 2017 lors d’une collision sur un passage à niveau entre un autocar et un TER.
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