Comment les infirmiers et les infirmières voient-ils leur carrière ? Rêvent-ils d’évoluer, ou de se spécialiser ? Adecco Medical s’est intéressé de près à la profession d’infirmier en France en réalisant une nouvelle étude auprès d’intérimaires. Pour mieux anticiper les flux RH et pour guider ces professionnels de santé, découvrez leurs souhaits actuels de carrière.
La carrière d’infirmier en France : état des lieux
Avec 58 856 salariés, hors fonctionnaires, le secteur infirmier affiche une évolution de +1,2 % depuis 2016. Et pour la suite ? Les recruteurs prévoient 11 600 embauches sur 2018, dont 48 % en CDI, avec 6 278 offres publiées. Des chiffres prometteurs qui n’empêchent pas une forte hétérogénéité, notamment en termes de parité. Traditionnellement féminine, la carrière d’infirmier compte encore 89 % de femmes, dont 5 % de moins de 26 ans.
L’état du marché dépend, quant à lui, de la région. Si certaines zones sont à l’équilibre entre l’offre et la demande, d’autres penchent particulièrement : Bordeaux, Paris et sa région dans son ensemble risquent la pénurie d’infirmiers, alors que le marché de Toulouse est en forte tension. À l’inverse, Nantes, Bayonne ou Rennes présentent des risques de chômage pour les infirmiers, l’offre étant inférieure à la demande.
Quelle évolution pour les infirmiers ?
Près de 64 % du personnel interrogé annonce envisager une évolution de carrière dans les 12 mois à venir. Dans ce contexte, certains services attirent plus que d’autres : alors que 23 % des sondés souhaitent quitter la gériatrie, seulement 8 % d’entre eux veulent y entrer. À l’opposé, la santé au travail, les urgences ou la réanimation attirent et représentent plus de volontés d’arrivées que de départs. Et si 53 % des infirmiers interrogés comptent évoluer dans le secteur public, 47 % visent le secteur privé, dans lequel seulement 25 % des sondés travaillent. Peut-être parce que 68 % d’entre eux sont actuellement en intérim, alors qu’une proportion équivalente rêve de CDI !
Plus de la moitié des infirmiers interrogés révèlent, au passage, vouloir se spécialiser ou monter en grade :
- 39 % envisagent une spécialisation de cadre de santé ;
- 21 % en anesthésie ;
- 13 % en puériculture et au bloc opératoire.
Ces évolutions sont espérées dans un délai allant de un à deux ans pour 33 % d’entre eux. Comment ? Via un financement personnel pour 44 % des sondés, par la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour 37 %. Quant aux motivations évoquées, elles concernent avant tout l’élargissement des compétences, suivie par la volonté d’une meilleure rémunération.
Qui sont les infirmiers interrogés sur leur évolution ?
L’enquête a concerné 298 infirmiers et infirmières répartis aux quatre coins de la France : 43 % exerçaient dans le Sud, 24 % dans le Nord, 22 % dans l’Ouest et 11 % dans l’Est. Parmi les répondants et répondantes, 81 % étaient des femmes, 19 % des hommes. Leur niveau d’expérience allait de 0 à 2 ans pour 32 % d’entre eux, et était de plus de 10 ans pour 37 %. Quant à leur âge ? La majorité, soit 37 %, avaient entre 20 et 29 ans. Les 30-39 ans représentaient 23 % des sondés, les 40-49 ans 19 %, les 50-59 ans 15 % et les plus de 60 ans, 6 % !
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Plus de compétences ou de responsabilités, une meilleure rémunération, un changement de service ou de région ? Quelle que soit la raison, un grand nombre d’infirmiers et d’infirmières sont en quête d’évolution dans leur carrière. Un levier d’action à ne pas négliger pour attirer, recruter et fidéliser !
Pour aller plus loin, découvrez notre étude
« Priorités RH et clés pour agir – DRH du secteur de la santé »
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