Une dépense nécessaire imprévue, une facture qui tombe au mauvais moment, ou simplement un budget qui dérape ? Même
avec un emploi, les fins de mois peuvent parfois être difficiles. Mais pas de panique, il existe des solutions
concrètes pour garder le cap et éviter de se laisser submerger. Voici nos conseils pour reprendre le contrôle sur vos
finances.
Premiers signes de difficultés financières : trois bons réflexes à adopter
- Première étape, essentielle : identifier et anticiper au maximum les difficultés financières que vous rencontrez,
sans faire l’autruche ! Car ignorer la situation a très généralement tendance à l’aggraver. Il est
donc important d’agir dès les premiers signes d’un déséquilibre dans votre budget, pour que
celui-ci ne soit que passager.
- Prendre les devants, et négocier concrètement des aménagements de règlement avec vos créanciers,
pour éviter au maximum les impayés : fournisseurs d’énergie et de téléphonie, assurances, services des impôts,
bailleur si vous êtes locataire… Il est possible de trouver des solutions à l’amiable, comme des plans
d’échelonnement pour vous aider à régler vos dettes sur une période plus ou moins allongée, avec des
mensualités adaptées.
- Entrer en contact au plus tôt votre banquier. Plutôt que de le mettre devant le fait accompli, vous avez
en effet tout intérêt à le prévenir avant tout incident de paiement. Vous lui montrez ainsi que vous avez
le sens des responsabilités, et il aura aussi plus de marge de manœuvre pour éventuellement vous proposer une
solution, par exemple une augmentation provisoire de votre découvert autorisé.
Des actions concrètes pour sortir la tête de l’eau en cas de problèmes financiers
Par définition, les difficultés financières sont le résultat d’un déséquilibre entre entrées d’argent et dépenses. Il
s’agit donc d’arriver à les concilier, notamment en augmentant les premières et en réduisant les secondes.
Rationaliser vos dépenses
Une fois vos principaux créanciers contactés et des solutions d’échelonnement envisagées, il est temps de regarder
votre budget plus en détail afin d’optimiser vos dépenses :
Vérifiez que vous ne payez aucun abonnement en doublon, et qu’aucun n’est
superflu (streaming vidéo ou de musique, internet, applis, assurances…). Là encore, il est recommandé
d’anticiper, car la résiliation de certains contrats nécessite parfois d’attendre une date d’échéance annuelle et/ou
de respecter un délai de préavis. Lorsque c’est le cas, il est aussi possible d’essayer de changer de niveau d’offre
pour un moins cher, en attendant de pouvoir le résilier.
Identifiez vos autres dépenses non essentielles, quitte à les suspendre
temporairement le temps de rétablir la situation. Pour cela, passez au crible toutes vos dépenses personnelles afin
d’optimiser la répartition de votre budget. Les banques proposent parfois de classifier vos dépenses
en différentes catégories : une astuce qui permet souvent d’y voir plus clair sur ses dépenses mensuelles courantes et
de les ajuster.
Enfin, essayez de réduire le montant de vos dépenses incontournables :
- prêtez davantage attention aux promotions, notamment côté alimentaire, quitte à répartir vos
achats dans plusieurs magasins, et prévoyez vos repas à l’avance en faisant vos courses sur la base d’une liste
complète sans y déroger ;
- soyez vigilant·e à votre consommation énergétique (savez-vous que seulement 1 degré en moins en
chauffage de votre logement permet de faire de 7 % à 15 % d’économies sur votre facture, selon l’Ademe ?) ;
- privilégiez les achats de seconde main en ce qui concerne les vêtements ou encore
l’électroménager, et mettez-vous au covoiturage pour partager vos frais de transport automobile ;
- assurez-vous de ne pas passer à côté d’économies dont vous pouvez bénéficier. Par exemple : votre
chèque énergie dont vous devez faire la demande pour en
bénéficier, la prise en charge à 50 % par votre employeur de vos abonnements de transports en
commun ou de vélo (là aussi, c’est à vous d’en faire la demande en fournissant vos justificatifs), ou encore votre
prime d’activité versée par la CAF en fonction de votre
déclaration de niveau de revenus trimestriels.
Ajuster ou augmenter vos ressources
> Différentes aides publiques, ponctuelles ou plus régulières, existent pour vous aider à traverser
des périodes financières difficiles, et ce même si vous travaillez : logement, assurance santé, loisirs, etc. On en
parle justement dans notre guide dédié aux aides financières pour les jeunes actifs et
actives !
Ne passez pas à côté des aides et des accompagnements disponibles. En cas de difficultés, il existe de nombreux
dispositifs pour vous soutenir :
- Le service social du FASTT : destiné aux intérimaires, ce service propose des
aides financières, des conseils budgétaires et des solutions concrètes.
- Les Points Conseil Budget (PCB) : accessibles à tous et toutes,
ces structures publiques vous accompagnent pour rééquilibrer votre budget et prévenir le surendettement.
- Consultez aussi les aides locales et nationales : selon votre situation, vous
pouvez par exemple être éligible à des aides alimentaires, des tarifs sociaux pour l’énergie, ou des aides
exceptionnelles de votre commune ou département.
> Mission d’intérim, emploi à temps partiel, activité indépendante… : à certaines conditions, vous
pouvez doubler votre emploi principal par un autre travail rémunérateur, à court ou long terme. On en
parle justement en détail dans notre guide dédié au cumul de différents emplois.
> Vous avez un véhicule, des outils de bricolage, ou certains équipements dont vous ne vous servez pas tout le temps
? Et si vous les louiez ? De nombreuses plateformes de location entre particuliers existent pour les
mutualiser (les revenus associés étant toutefois soumis à l’impôt sur le revenu).
> En tant que salarié·e ou intérimaire, vous pouvez généralement solliciter un acompte sur salaire
auprès de votre employeur. Attention toutefois de bien garder à l’esprit que cet acompte n’est pas une somme
supplémentaire, mais une avance sur le versement de votre prochain salaire, dont elle sera donc déduite.
Utilisez donc cette solution de façon prudente, en vous assurant que l’acompte demandé est strictement limité à ce
dont vous avez besoin pour traverser une urgence financière.
Enfin, savez-vous que, si vous bénéficiez d’un Compte Épargne Temps (CET) en tant que salari·ée ou
intérimaire, vous pouvez le débloquer en partie ou entièrement, par exemple pour faire face à une dépense urgente ?
Zoom sur l’utilisation de votre Compte Epargne Temps
N’attendez pas pour agir. Avec une bonne organisation, les bonnes ressources et un peu d’accompagnement,
retrouvez rapidement une sérénité financière.
Chez Adecco, nous savons que les imprévus financiers peuvent survenir. Si vous êtes intérimaire, pensez à consulter
le montant de votre CET, ou à demander des solutions personnalisées pour vous aider à surmonter cette période
difficile depuis votre application Adecco & Moi