Savez-vous qu’on estime à près de 7 millions le nombre de Français de 15 ans ou plus vivant avec un handicap sévère,
soit 13 % de la population de cette tranche d’âge (1)? Une proportion qui augmente considérablement quand
on y inclut les personnes concernées par des troubles légers ou modérés. Perte d’audition, diabète, déficience
visuelle, lombalgie, allergies, cancer, difficultés de mobilité... De nombreuses situations peuvent en effet parfois
impacter l’exercice de son activité professionnelle. Comment les identifier, sans les minimiser ? Dans cet article,
découvrez la description (non exhaustive) des différentes familles de handicap afin de vous aider à vous y repérer.
1. Les maladies invalidantes
Les maladies invalidantes entraînent des restrictions pouvant porter sur l’activité motrice, la quantité de
travail à accomplir, la durée ou l’intensité pour le réaliser. Elles peuvent être permanentes,
évolutives ou temporaires.
> Exemples : diabète, épilepsie, asthme sévère, hypertension, maladies cardio-vasculaires, allergie, cancer,
fibromyalgie, sclérose en plaques, hépatites, VIH, etc.
L’étendue de ces maladies rend difficile l’évaluation du nombre de personnes françaises concernées. Pour s’en
rapprocher, on peut retenir que 13 millions de personnes souffrant d’une maladie bénéficient du dispositif
de l’affection longue durée (ALD), soit 20 % de la population (2).
2. Le handicap moteur
Cette famille rassemble tous les troubles occasionnant des difficultés à se déplacer, à garder la même
position ou à en changer, à effectuer certains gestes, à porter certaines charges, etc. Il peut s’agir
de déficiences autant congénitales (c’est-à-dire présentes dès la naissance), que causées par une maladie ou un
accident.
> Exemples : lombalgie, rhumatismes, malformation, amputation, hémiplégie, paraplégie, tétraplégie, séquelles
d’accident vasculaire cérébral, etc.
Au total, le handicap moteur, du plus léger au plus lourd, concernerait
près de 8 millions de
Français·es (soit là encore presque 12 % de la population), dont 600 000 environ vivant avec une paralysie
(hémi, para ou tétraplégie)
(3).
3. Le handicap psychique
Cette famille comprend les différents troubles psychiques qui participent à limiter ou à peser sur
les relations sociales des personnes concernées (communication, empathie, interprétation des réactions, etc.), sur
leurs capacités à s’organiser, à se concentrer, à se valoriser, etc.
Le handicap psychique se distingue du handicap mental (dont on parle un peu plus bas dans cet article), notamment
en ce que le premier n’implique pas de déficience intellectuelle.
> Exemples : dépression, troubles obsessionnels compulsifs (TOC), troubles bipolaires, phobies, troubles de la
personnalité limite, schizophrénie, addictions, etc.
On estime que 1 personne sur 4 est concernée par un trouble psychique (4), et 3 millions de
Français·es vivent avec un trouble psychique sévère (5).
4. Le handicap auditif
Il rassemble tous les troubles entraînant la surdité ou une difficulté à entendre (perception et
localisation des sons et/ou de la parole).
> Exemples : acouphènes, surdité (légère, moyenne, sévère ou profonde).
Environ 7 millions de Français·es seraient sourd·es ou malentendant·es (6).
5. Le handicap visuel
Il concerne les personnes aveugles et les personnes malvoyantes (de façon congénitale ou à la suite
d’une maladie ou d’un accident). Ces troubles peuvent être de différente nature : atteinte de la vision
périphérique, vision floue, atteinte de la vision centrale.
> Exemples : atteinte de la vision périphérique ou centrale, daltonisme, cécité, glaucome, cataracte, DMLA
(Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge), etc.
La population française en situation de déficience visuelle importante (c’est-à-dire ayant beaucoup de difficulté à
voir, ou ne voyant pas du tout) s’élève à 1,8 million de personnes (7).
6. Le handicap mental
Il rassemble les troubles entraînant une limitation des facultés intellectuelles : difficultés de
réflexion, de compréhension, de repérage spatio-temporel, etc.
> Exemples : trisomie 21 et autres anomalies génétiques, suites d’accident cérébral, etc.
Ces troubles concerneraient 1 Français·e sur 10 (8).
7. Le handicap cognitif
À la différence des troubles mentaux, les troubles cognitifs se caractérisent par l’altération des fonctions
cognitives qui permettent permettant d’acquérir et de traiter des informations. Ces troubles peuvent affecter les
capacités d’attention, de concentration, ou encore d’organisation de la pensée.
> Exemples : troubles spécifiques du langage et de l’apprentissage (troubles « DYS » telles que dyslexie,
dyspraxie…), troubles du déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH), troubles du spectre autistique (TSA), etc.
Ils concerneraient 1 personne sur 6 en France, soit un peu plus de 16 % de la population
(9).
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(1) Drees, Le handicap en chiffres, 2023 (Français de plus de 15 ans vivant
à domicile).
(2) Données Améli (2022).
(3) Selon la page dédiée du Ministère de l’Agriculture (2024).
(4) Données OMS, selon le Ministère de la Santé (2023).
(5) Données Unafam (2022).
(6) Insee, Enquête Handicap-Santé 2008, Volet ménages et institutions.
(7) Drees, Enquête vie quotidienne et Santé, 2021.
(8) Selon l’Unapei.
(9) Selon le Ministère des solidarités, de l’autonomie, et de l’égalité entre les
hommes et les femmes (2024).