Panne de réveil, douche un peu trop longue, bus en panne, embouteillages… Nous pouvons tous faire face à des imprévus
entraînant une arrivée tardive au travail. Mais si un retard ponctuel peut, selon les circonstances, ne pas avoir
trop de conséquences, il envoie un signal négatif s’il se répète, non seulement à votre employeur, mais aussi à vos
collègues. Pour préserver votre image professionnelle, entretenir des relations de travail harmonieuses, ne pas
perdre en qualité de travail et vous épargner un stress inutile, mieux vaut donc prévenir que guérir !
Retard au travail : que dit le droit ?
Même si le Code du travail ne prévoit pas de sanctions spécifiques en cas d’arrivée tardive au travail, vous
avez l’obligation de respecter les horaires d’arrivée et de départ définis par votre contrat de
travail. Par conséquent, le non-respect de ces horaires peut être considéré comme un manquement à vos
obligations professionnelles et donner lieu à des sanctions disciplinaires de la part de
l’employeur.
Les sanctions possibles en cas de retards au travail dépendent étroitement de leurs circonstances : retards
répétés ou isolés, durée, fonctions des salarié·es concerné·es. Ce manquement a en effet des impacts de gravité
variables, par exemple qu’il soit de quelques minutes ou d’une heure, qu’il empêche ou non l’ouverture à l’heure
d’un magasin, qu’il impose de vous faire remplacer sur votre poste par un·e collègue, etc.
Généralement, les premiers retards isolés et de courte durée font l’objet d’un simple
avertissement oral de la part de votre hiérarchie.
En revanche, suite à un retard important, et/ou plusieurs répétés, sans justification valable,
des avertissements successifs et écrits peuvent être donnés, éventuellement suivis d'un blâme ou d'une mise à
pied disciplinaire.
Et en cas de retards fréquents, nuisant manifestement à la productivité ou à l’organisation de
l'entreprise, un licenciement pour faute simple ou grave peut être envisagé, selon la gravité de la
situation.
Dans tous les cas, votre employeur doit respecter une certaine gradation des sanctions appliquées, et donner
l’occasion à l’employé·e concerné·e de se justifier, notamment lors d’un entretien préalable en cas
de sanction (blâme, mise à pied, licenciement…).
Même si votre employeur est conciliant et ne sanctionne pas nécessairement vos retards, gardez à l’esprit que ces
derniers ont souvent un impact global négatif sur votre travail et celui de vos collègues (organisation
collective bousculée, un retard en chaîne sur d’autres postes de travail, etc.). Le retard est aussi souvent
source de stress, et a ainsi des incidences sur votre équilibre personnel.
Travailler plus longtemps pour compenser une arrivée tardive au travail : pas toujours possible !
Certaines entreprises tolèrent que leurs employé·es compensent parfois leur arrivée en retard en
prolongeant d’autant leur journée de travail. Cependant, cette option n’est pas universelle et dépend
souvent de la politique interne de l’entreprise et des conditions de travail ! Dans un
environnement avec des horaires fixes, cette souplesse peut être limitée, surtout si le
poste implique une présence physique à des moments précis (par exemple, dans le secteur de la vente, de
la restauration ou encore de la production). Parlez-en directement avec votre employeur.
Et en cas de retard au travail à cause de problèmes de transports en commun
?
Si vous vous rendez au travail avec les transports en commun, il peut arriver que ces derniers ne soient pas
disponibles (panne, problèmes de circulation, grève, etc.). Cela n’est évidemment pas votre faute, mais vous
devez tout de même être en mesure de justifier votre retard. Pensez bien alors à
demander un justificatif de retard en cas de perturbation, que vous pourrez alors présenter
à votre employeur.
Si ces désagréments se répètent souvent, et sont spécifiquement liés à la ligne de transport en commun que
vous utilisez, votre employeur n’est toutefois pas obligé d’être éternellement tolérant. Il est en droit de
vous demander de réfléchir à une solution de mobilité alternative vous permettant d’être à l’heure
au travail.
> A lire aussi : Transport domicile – travail : les aides pour faire des
économies
Comment s’organiser pour éviter d’arriver en retard au travail ?
Vous avez tendance à souvent flirter avec la montre ? Pour essayer d’éviter ces situations stressantes, et
potentiellement pénalisantes, il existe des solutions à mettre en pratique. En voici quelques-unes :
- Préparez vos affaires à l’avance : choisir ses vêtements et préparer votre repas de
midi le matin même est souvent long. Anticipez en vous y prenant la veille, et gagnez un temps précieux
le lendemain.
- Planifiez votre trajet : consultez régulièrement les horaires et éventuelles
perturbations des transports en commun, ou du trafic routier, pour anticiper ainsi tout délai inattendu.
- Adoptez des références horaires : écoutez une station de radio qui mentionne l’heure à
intervalles réguliers pour toujours garder un œil sur le temps restant. Ce qui n’est pas nécessairement
le cas lorsque l’on écoute uniquement de la musique en se préparant…
- Optez pour le covoiturage : covoiturer avec des collègues ou d’autres personnes motive
à être ponctuel·le, pour ne pas mettre en retard les autres (donc soi-même, par la même occasion !).
- Améliorez la qualité de votre sommeil : se coucher à horaires réguliers améliore la
qualité du sommeil et réduit le risque de se lever en retard. Plus vous serez reposé·e, moins vous aurez
tendance à activer les alarmes à répétition qui réduisent votre temps de préparation.
La ponctualité n’est pas seulement une question de respect des horaires, mais aussi un atout pour
votre carrière. En adoptant de bonnes pratiques et en comprenant les enjeux, vous pouvez transformer
cette habitude en un véritable levier professionnel.
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