« Tout travail mérite salaire » : si l’adage est largement accepté, le sujet reste parfois tabou pour les candidats, notamment en entretien d’embauche. Or, la question de la rémunération fait partie intégrante de votre projet de (futur) emploi, y compris en début de carrière. Découvrez comment en parler facilement.
Salaire : de quoi parle-t-on ?
Salaire brut, net, avantages monétaires ou en nature. Tous ces termes sont importants et bien les maitriser vous permet de parler le même langage que votre recruteur.
Le salaire : une diversité de montants à distinguer
Votre contrat de travail mentionne un salaire horaire de base négocié avec votre employeur, qui ne peut pas être inférieur au SMIC brut horaire (ou au minimum légal de votre secteur d’activité). Si vous êtes embauché en alternance, en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation, le salaire minimum applicable est toutefois différent.
> En savoir plus : Quel salaire en alternance ?
Ce salaire de base est à distinguer de ce qu’on appelle le salaire brut : ce dernier inclut vos éventuelles heures supplémentaires et les autres avantages salariaux auxquels vous avez droit (on en parle plus en détail juste en dessous).
Enfin, le salaire net imposable correspond au montant de votre rémunération après la déduction des cotisations sociales : au total, ces cotisations correspondent généralement à environ 48 % du salaire brut.
Quant au salaire net à payer, il s’agit du montant effectivement perçu après prélèvement de votre impôt sur le revenu.
Au-delà du salaire : des avantages salariaux parfois non négligeables !
Cette partie variable de votre rémunération comprend les avantages monétaires ou en nature dont vous bénéficiez. Ils sont parfois obligatoires pour certaines branches d’activité, ou proposés librement par votre entreprise :
- avantages financiers : des primes peuvent venir compenser vos contraintes quotidiennes (frais de déplacement, risques, travail de nuit, astreintes, etc.) ou vous « récompenser » (prime d’ancienneté, participation aux bénéfices, intéressement, plan d’actionnariat, etc.). Et d’un point de vue santé, votre employeur doit financer à 50 % au moins vos cotisations de mutuelle d’entreprise.
- avantages en nature : ils regroupent les prestations que vous recevez gratuitement ou à moindre coût, comme une voiture de fonction, un téléphone, un ordinateur, des tarifs préférentiels pour les loisirs (salle de sport, billetterie, etc.), des CESU (chèque emploi service universel), etc. S’agissant des repas, plusieurs types d’avantages existent : accès à un restaurant d’entreprise gratuit ou à moindre coût, tickets restaurant ou encore « prime panier ». Cette dernière s’applique au monde du BTP dès lors que vous êtes en déplacement sans possibilité de déjeuner à domicile.
« Quelles sont vos prétentions salariales ? »
Cette question est importante, mieux vaut donc vous y préparer correctement, notamment pour ne pas répondre « combien me proposez-vous ? » ;) !
Déterminer votre objectif de salaire : que valez-vous ?
Plusieurs éléments entrent en jeu pour évaluer votre objectif de rémunération. Faites d’abord un point sur vous-même : le coût de la vie, vos formations, vos compétences à valoriser, votre dernier salaire… Intéressez-vous ensuite au marché de l’emploi dans le secteur d’activité que vous visez : cherchez par exemple les salaires proposés dans des annonces similaires.
En définissant ces éléments, vous construisez des arguments, convaincants pour vous et vos recruteurs.
Vous pouvez aussi vous donner une fourchette, entre le salaire minimum que vous acceptez (souvent proche de votre ancien salaire, pour un poste équivalent) et le salaire idéal que vous convoitez. Mais le risque d’une telle méthode est d’orienter l’entreprise vers votre fourchette basse : à vous alors d’user de vos arguments pour justifier un montant plus élevé !
« Au-delà du salaire de base proposé, pensez à intégrer dans vos calculs les différents avantages salariaux offerts par votre recruteur. À défaut, questionnez votre interlocuteur à ce sujet. »
À noter : exprimez le montant visé en salaire brut annuel pour éviter tout malentendu.
Quand et comment parler salaire pendant un entretien d’embauche ?
Si le sujet reste tabou pour beaucoup de candidats, faites la différence en osant parler de rémunération, même en début de carrière. C’est également un moyen de rassurer votre recruteur sur votre connaissance de vous-même, du marché et du poste visé.
Plusieurs règles sont toutefois à respecter :
- Choisissez le bon moment pour en parler. La question est généralement soulevée par le recruteur. Si ce n’est pas le cas, 92% des DRH estiment que c’est à vous de le faire. Vous pouvez évoquer le sujet lors d’un premier entretien téléphonique, sans entrer dans le détail, afin de vérifier que le salaire ne sera pas un élément bloquant. Mais lors de votre entretien d’embauche, prenez d’abord le temps de comprendre les attentes de l’entreprise et de défendre votre profil et vos compétences avant d’en venir au salaire.
- Soyez convaincu de vos prétentions salariales. Inutile de gonfler votre dernier salaire : vous gagnez à être honnête dans un processus de recrutement. Nul intérêt non plus à minimiser vos attentes dans le but d’être sélectionné, cela s’avérerait handicapant pour la suite de votre carrière et donnerait une mauvaise image de vous.
- Pensez global. Outre le salaire de base, les avantages salariaux doivent aussi peser dans votre décision. Un salaire moindre peut être compensé par des à-côtés financiers (intéressement, etc.) ou en nature (véhicule, etc.), ainsi que par le cadre de travail qu’offre l’entreprise (télétravail, horaires flexibles, ambiance, plan de formations, etc.).
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1 Etude Robert HALF 2015