Toute personne engagée dans la vie active dispose d’un droit à la formation, sans limite d’âge, de niveau de qualification ou de secteur d’activité. Alors pourquoi pas vous ? Que ce soit pour gagner en compétences ou pour changer de voie, plusieurs solutions existent pour continuer à apprendre tout en travaillant. Et vous, quel dispositif allez-vous choisir ?
Se former pour gagner en compétences
Que ce soit à la demande de votre employeur ou de votre propre initiative, vous pouvez adapter vos compétences aux besoins de votre entreprise ou du marché du travail.
Le plan de développement des compétences à l’initiative de l’employeur
Votre employeur a l’obligation de maintenir vos compétences en adéquation avec votre poste. À ce titre, il vous propose un plan de formation continue, contenant des formations obligatoires ou facultatives.
Vous êtes tenu de suivre les formations obligatoires, car elles conditionnent le bon exercice de votre mission (sécurité, etc.). Elles se déroulent nécessairement sur le temps de travail, et vous avez donc droit au maintien de votre rémunération et de votre protection sociale.
S’agissant des formations non obligatoires, votre employeur doit en revanche obtenir votre accord pour vous y inscrire et vous préciser leurs avantages pour votre carrière (changement de poste, augmentation, etc.). Ces formations se déroulent sur le temps de travail ou en dehors (dans le respect de certaines limites horaires). Là encore, vous avez droit au maintien de votre rémunération et de votre protection sociale, sur votre temps de travail.
Mais vous pouvez aussi demander spontanément à bénéficier de certaines des formations facultatives du plan de formation de votre entreprise. Renseignez-vous sur ses contenus, certaines pourraient vous intéresser !
Faites valider ou croître vos compétences grâce à votre CPF
Depuis 2020, chaque année de travail vous rapporte 500 € sur votre compte personnel de formation !
Ce compte vous propose plus de 14 000 formations certifiantes permettant de faire le point sur vos compétences actuelles (bilan de compétences), les valider (validation des acquis de l’expérience, certificat CléA) ou en acquérir de nouvelles (permis de conduire, qualification supplémentaire en informatique, en langues ou en bureautique…).
Pour pouvoir vous former tout en continuant à travailler, il vous faudra obtenir l’accord de votre employeur :
- 60 jours avant le début d’une formation de moins de 6 mois ;
- 120 jours avant le début d’une formation de plus de 6 mois ;
Il a ensuite 30 jours pour répondre, son silence valant acceptation. A noter que ces règles de rémunération ne s'appliquent pas pour les salariés intérimaires et en CDII.
> Bon à savoir : la validation des acquis par l’expérience (VAE) permet de sanctionner votre expérience par l’obtention d’une certification, si vous justifiez d’au moins un an d’activité dans le domaine choisi. Un organisme certificateur étudie votre dossier et vous évalue lors d’une session avec un jury. Dans ce cadre, vous pouvez prétendre à un congé de 24 heures, assimilé à du temps de travail effectif, pour préparer les épreuves de validation.
La formation continue offre donc la possibilité, tout en continuant de travailler :
- d’accroître vos compétences, et donc votre employabilité ;
- de vous adapter aux évolutions de votre poste ;
- de faire reconnaître vos compétences existantes.
Comment évaluer vos besoins en compétences ?
Contactez un opérateur du CEP (conseil en évolution professionnelle) : ce dispositif d’accompagnement vous aide à faire le point gratuitement, que vous soyez salarié ou non !
Se former pour se réorienter professionnellement
La formation continue peut vous permettre de préparer un changement de voie professionnelle tout en travaillant.
Le projet de transition professionnelle ou CPF de transition
Le projet de transition professionnelle, ou CPF de transition, vous permet de rester en poste tout en suivant une formation visant une reconversion professionnelle.
Vous y avez accès si vous justifiez d’au moins deux ans d’ancienneté sur votre poste, dont un an au sein de la même entreprise, ou 1600 heures de travail sur les 18 derniers mois pour les intérimaires.
Ce congé spécifique doit être validé par l’association Transitions Pro de votre région, et ensuite accepté par votre employeur.
La durée de votre CPF de transition est assimilée à du temps de travail, votre protection sociale et vos congés payés sont donc maintenus. Votre rémunération, quant à elle, correspond à un pourcentage de votre salaire moyen des 12 derniers mois :
- 100% si votre rémunération est égale ou inférieure à deux SMIC ;
- 90% si votre rémunération est supérieure à deux SMIC (puis 60% à partir de la 1201e heure de formation).
« À l’issue de votre CPF de transition, vous pourrez, au choix, reprendre votre poste ou poursuivre votre nouvelle voie ! »
La reconversion professionnelle par l’alternance
Enfin, l’alternance constitue une voie royale pour conjuguer formation et travail. En étant embauché en contrat d’apprentissage ou en contrat de professionnalisation, vous avez à la fois un pied dans l’entreprise et un pied en centre de formation, entre lesquels se partage votre temps.
Vous êtes déjà salarié ? La loi Avenir Professionnel de 2018 a instauré un nouveau dispositif « reconversion ou promotion par l’alternance » (Pro-A) qui peut aussi bien être mis en œuvre par votre employeur qu’à votre demande. À destination des profils non qualifiés, il permet d’obtenir une certification professionnelle via l’alternance, sur une période de 6 à 12 mois, après conclusion d’un avenant à votre contrat de travail. Mais seules certaines certifications sont éligibles au dispositif : elles doivent être validées préalablement au niveau de chaque branche professionnelle.